Dans une société futuriste, "le prix du danger" est le nouveau jeu d'une chaine de télévision. Un homme doit rejoindre un endroit secret en évitant cinq hommes venus pour le tuer. S'il réussit, il empoche beaucoup d'argent, mais François Jacquemard, nouveau participant, réalise très vite que le jeu est truqué...
L'avis du cinéphile : Un film de Boisset, un super film, un de plus ! Le prix du danger, c'est un excellent film de science-fiction à tendance anticipation, mais aussi un brûlot politique rageur et un film de traque en forme de survival urbain. Avec son scénario riche en substance comme en rebondissements et sa réalisation redoutablement efficace de la part d'un Boisset visiblement inspiré par son sujet, le film s'avère passionnant et palpitant. La distribution quatre étoiles est un régal de chaque instant : Gérard Lanvin en début de carrière (excellent et sportif), suivi de Marie-France Pisier (presque venimeuse), Bruno Cremer (qui crève l'écran) et Michel Piccoli, totalement hallucinant dans son rôle de présentateur télévisé à fond dans le show.
Ce thriller futuriste à budget conséquent et visuellement relativement ambitieux (chose rare dans le cinéma français) fonctionne du tonnerre et livre notamment une critique acide du monde de la TV-réalité avant l'heure. Car Le prix du danger était visionnaire : ce monde qu'il décrit, livrant la société à un enchainement satirique d'émissions crasses et où la vie humaine n'est qu'un accessoire que l'on supprime pour le plaisir des foules, eh bien ce monde... nous y sommes, à une enjambée près. Et si l'humour noir fait régulièrement irruption dans le récit, c'est pour mieux soutenir l'horreur des situations. Un classique oublié à redécouvrir impérativement.
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