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Joseph Turner est un agent de la CIA chargé de réunir un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Sa vie va changer lorsqu'il retrouvera tous ses collègues assassinés pendant la pause-déjeuner. Turner, sous le pseudonyme de Condor va, dès lors, se lancer dans une course contre-la-montre dans le but de mettre au jour un réseau d'espions infiltré au cœur même de l'agence.
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Gloden Globes : Nommé pour le prix de la meilleure actrice dans un drame
L'avis du cinéphile : On l'oublie un peu trop souvent, mais Sydney Pollack fut l'un des nombreux grands réalisateurs à avoir exprimé tout leur talent durant cet âge d'or du cinéma américain des années 1970. Le réalisateur d'Un château en enfer, Jeremiah Johnson, Yakuza ou encore La firme (tous des chefs-d'oeuvre), livre ici un thriller paranoïaque typique de cette époque de doutes et de remise en question perpétuelle, à la fois malin et fluide, tendu et parsemé de moments de bravoure inoubliables. Une véritable chasse à l'homme dans un dédale de trahisons et de tueries qui laissent la star Robert Redford mener l'enquête à sa manière. Une vraie star qui parcourt ici volontiers ce noeud meurtrier avec une implication morale visible. Autour de lui se pressent une distribution parfaite (Faye Dunaway, Cliff Robertson, John Houseman ou encore le fabuleux Max Von Sydow...), une vraie mise en valeur des enjeux, une atmosphère habitée par son époque (nébuleuse, insaisissable, fascinante) et une réalisation du tonnerre !
Car Pollack est non seulement un conteur de première main, mais aussi un technicien hors pair, emballant chaque scène avec dextérité, négociant son suspense à la perfection et soignant la précise cohérence générale. Reste alors la merveilleuse musique de Dave Grusin, tour à tour funky, groovy, inquiétante, bref, incontournable. Les 3 jours du condor est un classique absolu qui n'a rien perdu de sa force, en outre l'un de ces films dont la topographie urbaine dessine toujours, en creux, les détours et incertitudes de notre temps. Un superbe thriller automnal visuellement impeccable.
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