Antoine Beretto, ancien gangster, s'est reconverti en tant qu'armateur sur la Côte d'Azur. Un jour, deux anciens complices lui rendent visite. Ceux-ci lui demandent un bateau en direction de l'Italie ainsi qu'un prêt de quatre millions de francs, somme qu'il pourra récupérer auprès de Léonard Michalon. Or ce dernier, en parfait imbécile, s'est attiré les foudres du "Colonel", militaire britannique à la tête d'un gang. Antoine et son ami Jeff devront alors, malgré eux, protéger Michalon afin de récupérer l'argent.
L'avis du cinéphile : Après Les tontons flingueurs et Les barbouzes (énormes classiques de la comédie héxagonale, surtout le premier), le tandem Ventura-Lautner enchaine avec ce troisième opus d'une trilogie informelle, à la fois drôle, extravertie, et constamment aux lisières de la parodie. Cependant, Ne nous fâchons pas fait monter la température, avec ses couleurs saturées, son ton explicitement déluré et sa musique à fond dans son époque. Un véritable festival d'idées absurdes mises au service d'un récit totalement fou.
La distribution est en très grande forme et permet à chaque séquence de virer au culte évident, multipliant les dialogues improbables et les situations grotesques. Lino Ventura est réellement excellent (et drôle !), Michel Constantin aussi, sans oublier Jean Lefebvre dans l'un de ses meilleurs rôles et Mireille Darc, l'actrice fétiche de Lautner, qui apporte ici sa fraicheur et sa franche personnalité. Ne nous fâchons pas reste le moins connus de cette fameuse trilogie, mais également sans doute le meilleur. Une vraie comédie pop enlevée, sans cesse soulevée de terre par une folie bienvenue et un rythme solide. Un classique à redécouvrir.
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