Rosita Serrano

Rosita Serrano

Rosita Serrano
Rosita Serrano à Dortmund en 1941
Biographie
Naissance
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QuilpuéVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
SantiagoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
María Martha Esther Aldunate del CampoVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Die Chilenische Nachtigall, el Ruiseñor Chileno, Rosita SerranoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
chilienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Actrice, artiste lyrique, chanteuseVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
-Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Héctor Aldunate Cordovés (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Sofía del Campo de la Fuente (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Jean Aghion (d) (de à )
Will Williams (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Taille
1,8 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Cheveux
Cheveux brunsVoir et modifier les données sur Wikidata
Yeux
VertVoir et modifier les données sur Wikidata
Tessiture
SopranoVoir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
GuitareVoir et modifier les données sur Wikidata
Label
TelefunkenVoir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques
Chanson mélodique (en), musique traditionnelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Wikipedia
Rosita Serrano
330px-Rosita_Serrano_1941.jpg
Rosita Serrano à Dortmund en 1941
Biographie
Naissance
10 juin 1912Voir et modifier les données sur Wikidata
QuilpuéVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
6 avril 1997Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
SantiagoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
María Martha Esther Aldunate del CampoVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Die Chilenische Nachtigall, el Ruiseñor Chileno, Rosita SerranoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
chilienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Actrice, artiste lyrique, chanteuseVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
1938-1976Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Héctor Aldunate Cordovés (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Sofía del Campo de la Fuente (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Jean Aghion (d) (de 1947 à 1963)
Will Williams (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Taille
1,8 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Cheveux
Cheveux brunsVoir et modifier les données sur Wikidata
Yeux
VertVoir et modifier les données sur Wikidata
Tessiture
SopranoVoir et modifier les données sur Wikidata
Instrument
GuitareVoir et modifier les données sur Wikidata
Label
TelefunkenVoir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques
Chanson mélodique (en), musique traditionnelleVoir et modifier les données sur Wikidata
Rosita_Serrano_%281941%29.jpgRosita Serrano en 1941

Rosita Serrano, nom de scène de María Martha Ester Aldunate del Campo[1],[n 1] (née à Viña del Mar, Région de Valparaiso, le 10 juin 1912[n 2] et décédée à Santiago, Région métropolitaine de Santiago le 6 avril 1997) est une chanteuse et actrice chilienne qui connait un grand succès en Allemagne entre 1937 et 1943. Elle est alors connue sous le nom de die chilenische Nachtigall (le rossignol chilien)[2]. Elle enregistre environ 160 chansons avec différents labels de musique et a participe à plusieurs films. Sa popularité et ses relations avec les dirigeants nazis et, plus tard, avec le Général Pinochet, lui portent préjudice et contribuent au déclin de sa carrière dès les années 1970.

Vie personnelle

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María Ester Aldunate del Campo est née le 10 juin 1912, bien que de nombreux documents mentionnent l'année 1914, car elle aurait menti sur son âge[3]. Elle est la fille du diplomate Héctor Aldunate Cordovés et de la soprano Sofia del Campo de la Fuente[4]. La musique est une tradition familiale, Sofia del Campo fait une carrière de chanteuse d'opéra aux États-Unis et en Europe, sa grand-mère est une pianiste virtuose et son arrière-grand-père, un facteur d'instruments[5].

Entre 1947 et 1963, elle est mariée avec le millionnaire juif séfarade Jean Aghion, vivant en Égypte depuis 1952[5]. Elle réside dans différents pays d'Asie et d'Europe jusqu'à la mort de son époux. Plus tard, elle se marie avec l'artiste allemand Will Williams.

Carrière professionnelle

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250px-Gustaf_wally.jpgRosita Serrano et Gustav Wally.

L'essor de sa carrière artistique débute avec une tournée internationale qu'elle réalise avec sa mère en 1930, lorsqu'elle visite le Brésil, l'Espagne, la France et le Portugal, entre autres pays, jusqu'à arriver en 1936 à Berlin. Là-bas, elle fait une représentation au Théâtre métropolitain, où « sa voix de velours, sa sympathie et sa différence » sont ovationnés[6]. Elle choisit comme nom de scène celui de Rosita Serrano[7].

Elle tombe malade à Berlin et c'est dans l'hôpital où elle est soignée qu'un médecin lui apprend à jouer de la guitare[8].

Carrière en Allemagne

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Le compositeur, directeur d'orchestre et pianiste austro-allemand Peter Kreuder lui donne une promotion et lui obtient un contrat pour enregistrer un disque avec Telefunken. La chanteuse obtient un grand succès lors de l'interprétation de morceaux allemands comme «Roter Mohn (Roter Mohn, warum welkst du denn schon?)», «Schön die Musik», «Küß mich, bitte, bitte, küß mich», «Und die Musik spielt dazu», «Der Onkel Jonathan» et «Der kleine Liebesvogel». Avec Telefunken, elle produit environ 81 chansons, toutes enregistrées en Allemagne et en Suède. Le compositeur Michael Jary a composé spécialement pour elle et dirige une grande partie de ses enregistrements[5].

Peter Kreuder l'introduit dans les sphères du régime nazi et Rosita Serrano participe à divers meetings et cérémonies nationales-socialistes. Ses chansons sont très diffusées sur les ondes proches du Reich. Bien qu'elle déclare ne jamais avoir eu d'affinité politique quelconque, ni d'avoir été nazie, elle porte l’emblème de l'aigle nazi sur ses habits lors de ses enregistrements[6].

Entre 1938 et 1941, elle interprète de nombreux rôles dans des films allemands. Elle maintient de très bonnes relations avec la presse nationale-socialiste : elle participe à divers récitals et à des cérémonies du Troisième Reich et acquiert le statut et la conduite sociale d'une diva. Les allemands la surnomment le « rossignol chilien » (Der chilenische Nachtigall), pour ses sifflets chantants uniques, elle y est aussi célèbre que les artistes allemandes Zarah Leander et Marlene Dietrich[5].

Le théâtre Wintergarten de Berlin est la scène qui lui a apporté le succès et elle y chante jusqu'en 1942, alors que l'Europe est en pleine Seconde Guerre mondiale[5].

Relations avec les nazis

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De fait, elle gagne l'affection d'Adolf Hitler, dont elle reçoit une photographie personnelle dédicacée[9]. Pendant un moment, elle est la muse du ministre de la propagande Joseph Goebbels et d'autres dignitaires ; par conséquent, sa carrière s'est énormément développée, lui faisant gagner un statut social élevé. Elle a enregistré 118 chansons et, grâce aux droits d'auteur, ses revenus en marks allemands ont été importants.

Pourtant, dans les années 1940, Rosita Serrano commence à donner des concerts au bénéfice de juifs et de danois réfugiés en Suède , ce qui provoque la foudroyante et emphatique antipathie et le refus du régime nazi, la réquisition et l'interdiction de diffuser sur les ondes ses disques et enregistrements en Allemagne, ainsi qu'une arrestation pour espionnage. Tous les revenus de la chanteuse lui sont alors confisqués[1].

Fin de carrière

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Le 5 novembre 1943, un mandat d'arrêt du régime nazi est lancé contre elle, pour espionnage, alors qu'elle est déjà en Suède[5]. Elle y arrive avec dix marks pour toute richesse, et doit tout recommencer. En Suède, elle se lit d'amitié avec le roi Gustave V , vit de longues périodes en Finlande, en Grèce, en Suisse et en Angleterre. En 1947 (ou 1949 selon les sources), elle épouse le magnat égyptien Jean Aghion (1914-1963) , rencontré lors d'une tournée au Moyen-Orient, et s'établit avec lui à Alexandrie[8],[10].

En juin 1948, Rosita Serrano retourne à Santiago après 20 ans d'absence, engagée par la Société nationale d'agriculture pour se produire au Théâtre municipal. Elle y obtient un grand succès [8]

Elle retourne seulement en Allemagne pour participer au film Schwarze Augen (1951) et chanter dans la comédie musicale Saison in Salzburg (1952)[11],. En juillet 1952, son époux, Jean Aghion, perd tous ses biens lors du putsch du Mouvement des officiers libres, qui renverse le roi Farouk en Égypte[5].

Pourtant, sa carrière ne brille plus autant qu'avant et elle doit faire face à de nombreux refus à cause de son supposé passé nazi[8], comme lorsqu'en 1953 elle est huée au Palais des Sports de Berlin, ce qui provoque l'annulation de son contrat avec Telefunken, et enterre définitivement sa carrière en Europe. 

Les années soixante annoncent le déclin de la chanteuse. Jean Aghion meurt en 1963[8].

Elle entame une relation avec le dessinateur Will Williams (-2015) et voyage en Allemagne, en Autriche, au Chili et à nouveau Allemagne, jusqu'à rentrer définitivement au Chili[12]. Après une tentative ratée de gagner Hollywood, elle arrive à Santiago en 1991, avec une situation économique précaire[5], et essaie de reprendre sa carrière en chantant les chansons en mapudungun de Fernando Lecaros[13]. Sa discographie en espagnol est remise au gout du jour sur la station de radio, aujourd'hui disparue, Radio Nationale de l'Agriculture (actuelle Radio Agriculture)[14].

Le régime militaire d'Augusto Pinochet, qui était un de ses admirateurs, a été fatal pour sa diffusion radiophonique quand arrivent au pouvoir les gouvernements de la Concertation[14]. On ne lui a jamais attribué de pension de Grâce et, à mesure qu'elle vieillit, ses revenus baissent drastiquement, jusqu'à atteindre une situation de forte difficulté financière[5]. Elle vit de manière rudimentaire dans la commune de la Reine, puis dans un appartement précaire de la rue Cathédrale, en plein centre de la capitale chilienne.

Elle meurt d'un œdème pulmonaire dans l'Hôpital du Tórax à Santiago le 6 avril 1997, dans des conditions d'extrême indigence[14].

Filmographie

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Entre 1938 et 1941, elle obtient de nombreux rôles de chanteuse dans six films allemands de la Universum Film AG. Au début des années 1950, elle revient en Allemagne pour jouer dans deux autres films[15].

  1. Es leuchten die Sterne (1938) 
  2. Der Vierte kommt nicht (1939)
  3. Bel Ami (1939)
  4. Die kluge Schwiegermutter (1939)
  5. Herzensfreud - Herzensleid (1940)
  6. Anita und der Teufel (1941)
  7. Schwarze Augen (1951)
  8. Saison in Salzburg (1952)

Elle participe aussi à Toast of the town (1950), réalisé par Ed Sullivan ; décomposé en cinq téléfilms —Das grosse ABC (1953), Das wird Morgen vorbei sein (1961), Der vorvorletzte Tag (1962), Sing mir das Lied noch einmal (1979) et Mit Musik geht alles besser (1982)— et dans le talk show Je später der Abend (1976).

En dehors de son répertoire musical elle est incluse dans les bandes sonores des films Das Boot (1981), de Wolfgang Petersen, La Maison des esprits (1993), de Bille August, qui contiennent la chanson «La paloma», et Stalingrad (1993), de Joseph Vilsmaier, qui contient le thème «Roter Mohn».

Le cinéaste chilien Pablo Berthelon, qui est aussi le petit-neveu de Rosita Serrano, réalise en 2013, un film documentaire sur sa vie, Rosita, la favorita del Tercer Reich[16]. Le film est primé aux festivals d'Antofagasta et de Coquimbo[17].

Notes

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  1. Dans certains entretiens, elle avait souligné qu'elle s’appelait Sofía María Esther del Carmen Rosario Celia Aldunate del Campo Fuentes Cordovés y Carrera.
  2. D'autres sources donnent sa naissance à Quilpué, 14 juin 1914.

Références

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  1. a et b (es) El Mercurio S.A.P., « Autores de libro sobre cantante chilena que cautivó a Hitler: "Terminó siendo condenada por la etiqueta nazi" | Emol.com », Emol,‎ 10 août 2016 (lire en ligne, consulté le 4 février 2017)
  2. (de) Walther, Gerd, « Das Portrait - Rosita Serrano (1914-1997) » [PDF], sur rundfunkmuseum.fuerth.de, www.rundfunkmuseum.fuerth.de, 29 mars 2004 (consulté le 22 avril 2013)
  3. (es) Mariana Marusic, Maximiliano Misa, Rosita Serrano, la cantante chilena del Tercer Reich, Ediciones B, 2016
  4. (en-US) « Rosita Serrano, el Ruiseñor chileno «  Ópera, siempre », sur www.operasiempre.es (consulté le 4 février 2017)
  5. a b c d e f g h et i (en-GB) Natalia Messer, « Rosita Serrano, la cantante chilena que enamoró a los nazis », BBC Mundo,‎ 8 juillet 2016 (lire en ligne, consulté le 4 février 2017)
  6. a et b (es) Europa Press, « Rosita Serrano, la chilena que conquistó con su voz a Hitler y Mussolini », notimerica.com,‎ 30 septembre 2016 (lire en ligne, consulté le 5 janvier 2018)
  7. « Rosita Serrano :: Cantante lírica chilena del Siglo XX. Biografía. Himno Nacional de la República de Chile », sur www.fundacionjoseguillermocarrillo.com (consulté le 4 février 2017)
  8. a b c d et e (es) El Mercurio S.A.P., « Rosita Serrano: El sonoro regreso del "Ruiseñor Chileno" », LaSegunda.com,‎ 1er septembre 2012 (lire en ligne, consulté le 4 février 2017)
  9. « Rosita Serrano: La chilena que Hitler amó. », sur cronicascuriosas.blogspot.fr (consulté le 4 février 2017)
  10. « Généalogie de Jean Aghion », sur Geneanet (consulté le 9 janvier 2022)
  11. (de) Deutsche Welle (www.dw.com), « 1976: Interview mit Rosita Serrano | Schauspieler im Gespräch | DW | 06.11.2012 », sur DW.COM (consulté le 5 janvier 2018)
  12. (es) Varios, Rosita Serrano, Penguin Random House Grupo Editorial Chile, 1er septembre 2016 (ISBN 978-956-304-229-0, lire en ligne)
  13. (es) « Hoy se exhibe el documental de la cantante chilena Rosita Serrano en Festival In-Edit », sur BioBioChile - La Red de Prensa Más Grande de Chile, 13 décembre 2012 (consulté le 9 janvier 2022)
  14. a b et c (es-MX) « Rosita Serrano - Cielito Lindo (1950) », sur Canciones Del Ayer (consulté le 9 janvier 2022)
  15. « Rosita Serrano », sur IMDb (consulté le 4 février 2017)
  16. Pablo Berthelon, Rosita, la favorita del Tercer Reich, Carnada Films, 10 octobre 2013 (lire en ligne)
  17. (es) « Llega a las salas la historia de Rosita Serrano, la chilena que cantó para Hitler « Diario y Radio Universidad Chile », sur radio.uchile.cl (consulté le 9 janvier 2022)

Bibliographie

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  • DiGeorge, Pat, (en) DiGeorge, Pat, « Liberty Lady - Rosita Serrano », libertyladybook.com, 2 mars 2011 (consulté le 25 avril 2013)
  • Farías, Víctor (2000). Los nazis en Chile. Santiago de Chile: Editorial Planeta. p. 421.
  • González M., Rodrigo, « Rosita Serrano, fulgor y muerte bajo el Tercer Reich », La Tercera,‎ 25 novembre 2012 (lire en ligne [SHTML])
  • (de) Koch, Hans Jörg, Roter Mohn. Das Leben der "Chilenischen Nachtigall" Rosita Serrano. Eine Biographie, Berlín, Karin Kramer Verlag, 2005 (ISBN 978-3-8795-6291-6)
  • Marusic, Mariana, y Maximiliano Misa, Rosita Serrano, la cantante chilena del Tercer Reich, Ediciones B, 2016
  • Morales C., Marcelo, (en) Morales C., Marcelo, « "Rosita, la favorita del Tercer Reich", de Pablo Berthelon », www.cinechile.cl, s/f
  • Ponce, David (2012), (en) Ponce, David, « Rosita Serrano - Biografía » [archive du 29 mai 2012] [php], www.musicapopular.cl, 2012
  • (en) « Rosita Serrano », www.virtual-history.com

Liens externes

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  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
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  • Rosita Serrano chantant La Paloma
  • Bande annonce du documentaire Rosita : La Favorite du Troisième Reich
  • Documentaire Rosita la favorita del tercer Reich de Pablo Berthelon


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