Mamie Smith

Mamie Smith

Mamie Smith
Description de l'image MamieSmith.png.
Informations générales
Naissance
Cincinnati (Ohio)
Décès (à 63 ans)
Harlem, New York (État de New York)
Activité principale Musicien, chanteuse
Genre musical Blues
Wikipedia
Mamie Smith
Description de l'image MamieSmith.png.
Informations générales
Naissance 26 mai 1883
Cincinnati (Ohio)
Décès 23 octobre 1946 (à 63 ans)
Harlem, New York (État de New York)
Activité principale Musicien, chanteuse
Genre musical Blues

Mamie Robinson, plus connue sous son nom marital Mamie Smith, est une artiste américaine, née le 26 mai 1883 à Cincinnati (Ohio)[1], morte le 23 octobre 1946[2] à Harlem.

Elle s'illustre successivement ou simultanément comme danseuse de revue, chanteuse de jazz et de blues, pianiste et actrice.

Biographie

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Mamie se produit dans des troupes de danse, les « Four Mitchells »[3], dès l'âge de dix ans, puis fait partie des tournées de la revue The Smart Set à partir de 1912[3]. Elle s'installe à Harlem l'année suivante avec son mari Williams Smith[3].

Elle chante dans de nombreux clubs et, en 1918, fait partie de la revue Maids of Harlem de Perry Bradford[3].

Son premier disque est enregistré le 14 février 1920 pour la marque Okeh[4]. Il s'agit de That Thing Called Love et You Can’t Keep A Good Man Down, deux compositions de Bradford[4]. Elle remplace ce jour-là la chanteuse Sophie Tucker qui est souffrante[5]. Sans être foudroyant, son succès est suffisant pour qu’on fasse de nouveau appel à elle, et cette fois cela fait date dans l’histoire[6].

Crazy Blues, encore une chanson signée Bradford, est enregistrée à New York le 10 août 1920[7]. Ceci est le premier disque blues enregistré et qui se vend à 75 000 exemplaires en un mois[4].

Après ce succès, elle enregistre près d'une centaine de disques[8] pour Okeh ou pour Victor[9]. Elle part en tournée dans le circuit T.O.B.A. (Theatre Owners Booking Association)[3] avec son groupe baptisé les « Jazz Hounds »[4], dont la composition est variable. Des artistes qui l'accompagnent font partie : Buster Bailey, Coleman Hawkins, Joe Smith, Johnny Dunn, Bubber Miley, le Harlem Trio et des orchestres tels, Fats Pichon et Andy Kirk. En 1936, elle forme les Beale Street Boys.

Elle est engagée comme actrice pour le cinéma dans des films musicaux comme Jailhouse Blues, Paradise in Harlem ou Murder on Lenox Avenue[10].

La maladie et la pauvreté viennent à bout de la première grande chanteuse de blues américaine qui meurt dans le dénuement à l'âge de 63 ans à l'hôpital de Harlem (New York). Elle est inhumée au Frederick Douglass Memorial Park Cemetery sur Staten Island (New York).

Filmographie

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  • 1929 : Jailhouse Blues de Basil Smith (court-métrage)
  • 1939 : Paradise in Harlem de Joseph Seiden
  • 1940 : Stolen Paradise de Louis J. Gasneir
  • 1940 : Sunday Sinners d'Arthur Dreifuss
  • 1941 : Murder on Lenox Avenue d'Arthur Dreifuss
  • 1942 : Because I Love You (court-métrage)

Fichier audio
Crazy Blues
noiconL'interprétation de cette chanson de Perry Bradford par Mamie Smith, en 1920, est le premier enregistrement commercial de blues.
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Notes et références

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  1. Les recherches de John Jeremiah Sullivan indiquent qu'elle serait née en fait en 1891 : (en) Tessa DiTirro, « Researchers confirm blues legend Mamie Smith was born in Cincinnati », sur Local 12, 16 novembre 2018 (consulté le 27 novembre 2018).
  2. Mamie Smith Last of Blues Quintet, article d'Alberta Hunter daté du 9 novembre 1946 dans The Afro-American.
  3. a b c d et e Olivier Douville, « Crazy Blues » (consulté le 26 novembre 2018)
  4. a b c et d Giles Oakley (trad. Hubert Galle), Devil's Music : Une histoire du blues [« The Devil's Music: A History Of The Blues »], Denoël, 1985, 348 p. (ISBN 978-2-207-23120-3)
  5. Stéphane Koechlin, Le Blues : Les musiciens du diable, Paris, Castor Astral, coll. « Castor Music », 2014, 224 p. (ISBN 978-2-85920-985-8 et 2-85920-985-9, lire en ligne)
  6. LeRoi Jones (trad. Jacqueline Bernard, 1967), Le Peuple du blues : La musique noire dans l'Amérique blanche [« Blues People: Negro Music in White America »], Gallimard, coll. « Folio » (no 3003), 1997 (1re éd. 1963), 336 p. (ISBN 978-2-07-040344-8)
  7. (en) Paul Garon et Edward Komara (dir.), Encyclopedia of the Blues, New York, Routledge, 2004, 1440 p. (ISBN 978-1-135-95832-9, lire en ligne), « Black Newspaper Press », p. 87
  8. (en) Herzhaft Gerard, Encyclopedia of the Blues, Fayetteville, Arkansas, University of Arkansas Press, 1992, 518 p. (ISBN 1-55728-252-8, lire en ligne), « Female Blues Singers », p. 113
  9. (en) « Mamie Smith (vocalist) », sur Discography of American Historical Recordings (consulté le 27 novembre 2018)
  10. (en) « Mamie Smith », sur Internet Movie Database (consulté le 27 novembre 2018)

Liens externes

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