Député Județ de Dorohoi (en) | |
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Naissance | ![]() George Enescu (d) ![]() |
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Décès | ![]() 8e arrondissement de Paris (France) ![]() |
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Cimetière du Père-Lachaise ![]() |
Nationalités |
roumaine française ![]() |
Formation |
Conservatoire de Paris Académie de musique et des arts du spectacle de Vienne ![]() |
Activités |
Compositeur, professeur d'université, musicologue, homme politique, professeur de musique, pianiste, chef d'orchestre, violoniste, homme d'État ![]() |
Conjoint |
Marie Cantacuzène (de à ) ![]() |
A travaillé pour |
Conservatoire de Paris Orchestre philharmonique George-Enescu Orchestre philharmonique de New York Académie musicale Chigiana de Sienne École normale de musique de Paris Orchestre symphonique de la BBC ![]() |
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Partis politiques |
Front de la Renaissance nationale (en) (- Front démocratique populaire (- ![]() |
Instruments |
Violon, piano ![]() |
Maîtres |
Gabriel Fauré, Jules Massenet, André Gedalge, Josef Hellmesberger I, Robert Fuchs, Martin-Pierre Marsick ![]() |
Genres artistiques |
Opéra, symphonie, musique de chambre, piano ![]() |
Distinction |
Chevalier de la Légion d'honneur () ![]() |
Octuor à cordes, Rhapsodie roumaine n° 1, Poème roumain, Œdipe, Sonate pour violon et piano n° 3 ![]() |
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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA.
Source: Article Georges Enesco de Wikipédia en français (auteurs)
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Source: Article Georges Enesco de Wikipédia en français (auteurs)
Député Județ de Dorohoi (en) | |
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1946-1948 | |
Sénateur roumain | |
1939-1940 |
Naissance |
19 août 1881 ![]() George Enescu (d) ![]() |
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Décès |
4 mai 1955 ![]() 8e arrondissement de Paris (France) ![]() |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise ![]() |
Nationalités |
roumaine française ![]() |
Formation |
Conservatoire de Paris Académie de musique et des arts du spectacle de Vienne ![]() |
Activités |
Compositeur, professeur d'université, musicologue, homme politique, professeur de musique, pianiste, chef d'orchestre, violoniste, homme d'État ![]() |
Conjoint |
Marie Cantacuzène (de 1937 à 1955) ![]() |
A travaillé pour |
Conservatoire de Paris Orchestre philharmonique George-Enescu Orchestre philharmonique de New York Académie musicale Chigiana de Sienne École normale de musique de Paris Orchestre symphonique de la BBC ![]() |
---|---|
Partis politiques |
Front de la Renaissance nationale (en) (1939-1940) Front démocratique populaire (1946-1948) ![]() |
Instruments |
Violon, piano ![]() |
Maîtres |
Gabriel Fauré, Jules Massenet, André Gedalge, Josef Hellmesberger I, Robert Fuchs, Martin-Pierre Marsick ![]() |
Genres artistiques |
Opéra, symphonie, musique de chambre, piano ![]() |
Distinction |
Chevalier de la Légion d'honneur (1924) ![]() |
Octuor à cordes, Rhapsodie roumaine n° 1, Poème roumain, Œdipe, Sonate pour violon et piano n° 3 ![]() |
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Georges Enesco (en roumain : George Enescu Écouterⓘ), né le 19 août 1881 à Liveni (Moldavie roumaine) et mort le 4 mai 1955 à Paris 8e, est un compositeur franco-roumain[1]. Il est également violoniste virtuose, chef d'orchestre, pianiste et pédagogue.
Le père de Georges Enesco, agriculteur moldave propriétaire de ses terres à Dorohoi, dirige parfois des chorales ; il est accompagné occasionnellement à la guitare par sa femme. Très rapidement le petit Georges, huitième enfant mais seul survivant parmi ses frères et sœurs, manifeste des dons extraordinaires pour la musique. Il apprend auprès d'un virtuose rom à jouer du violon qu'on lui offre pour ses quatre ans. Son père le présente au compositeur Eduard Caudella, qui le fait entrer au conservatoire de Iași, puis l'envoie à Vienne (1888-1894) étudier avec des professeurs de renom, Robert Fuchs (composition) et Joseph Hellmesberger (violon)[2]. Il fait rapidement partie de la vie musicale ; ses concerts enthousiasment la presse et le public, l'enfant prodige n'a alors que douze ans.
Décoré de la médaille d'argent du conservatoire de Vienne[3], c'est à Paris que s'établit le jeune Enesco en 1895 pour poursuivre ses études musicales au Conservatoire de musique et de déclamation[4] : la composition avec Jules Massenet et Gabriel Fauré, le contrepoint avec André Gedalge, le violon avec Martin-Pierre Marsick. Il s'y lie notamment d'amitié avec Alfred Cortot, Lazare-Lévy, Pablo Casals, Jacques Thibaud, Maurice Ravel, Jean Roger-Ducasse, Florent Schmitt, François Cholé et Paul Dukas.
Étudiant, Georges Enesco a déjà de nombreuses compositions à son actif, aussi bien pour piano que de musique de chambre, des mélodies, quatre symphonies d'école, et son Poème roumain (1898) créé par Édouard Colonne au théâtre du Châtelet. Bientôt, s'ensuivent les Rhapsodies roumaines (1901–1902), sa première Suite pour orchestre (1903) et sa Première Symphonie (1905), ainsi qu'un cycle de Sept chansons de Clément Marot (1907–1908) créé en présence de Claude Debussy.
Il fréquente les salons parisiens, notamment ceux de la princesse Hélène Bibesco[5], et voyage à travers l'Europe jusqu'en Russie (1909). À New York, Gustav Mahler fait connaître sa Première Suite. Dans sa Roumanie natale, où il est accueilli en résidence d'été au château de Peleș par la reine Carmen Sylva, le musicien dirige en 1913 des compositions de Richard Wagner, l'ouverture des Maîtres Chanteurs et le Voyage de Siegfried sur le Rhin.
La Première Guerre mondiale le voit s'installer en Roumanie, où il donne la Neuvième Symphonie de Ludwig van Beethoven qui n'avait encore jamais été jouée dans son intégralité à Bucarest. À côté de multiples concerts de bienfaisance pour la Croix-Rouge, et de ses efforts pour forger l'orchestre philharmonique de Iași, Georges Enesco compose sa Deuxième suite pour orchestre (1915) et sa Seconde Symphonie (1918), un Trio pour violon, violoncelle et piano qui anticipe le dernier Fauré et sept Pièces impromptues pour piano, dont le final (Carillon nocturne) fait preuve d'une puissante originalité.
À la fin du conflit mondial, il partage sa vie entre la France (où il acquiert une villa à Meudon), qui le fera chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur (1924) puis membre correspondant de l'Académie des beaux-arts (1929), et la Roumanie, où il a rencontré la princesse Marie Cantacuzène qu'il finira par épouser, et bientôt le Nouveau Monde.
Fondateur et premier président de la Société des compositeurs roumains et, en même temps, membre de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de France, il continue de composer : sa célèbre Sonate pour violon et piano no 3 « dans le caractère populaire roumain » (1926), son œuvre maîtresse l'opéra Œdipe (1923-1930), ses Sonates pour piano (1924-1934), sa Suite Villageoise (1938) commandée par l'orchestre philharmonique de New York, qu'il est d'ailleurs régulièrement invité à diriger.
Il donne de très nombreux récitals et concerts : en France, où il est accompagné par Gabriel Fauré et Richard Strauss, effectue des tournées qui le mènent dans tout le pays (comme en 1922, avec le pianiste Léon Kartun, et de 1929 à 1939 en compagnie du pianiste François Cholé [6]) et se produit sous la direction de chefs comme Inghelbrecht, Monteux ou Paray ; aux États-Unis, où il joue, à plusieurs reprises, sous la baguette de Leopold Stokowski (ou en récital avec le pianiste Sanford Schlüssel) ; en Roumanie où, à côté de ses apparitions multiples comme chef d'orchestre ou au violon (souvent accompagnées par le pianiste Nicolae Caravia), il se lie avec Béla Bartók ; en Autriche, en Belgique, en Hongrie, en Pologne, en Espagne, au Portugal, au Canada, etc. Il est doté d'une mémoire musicale prodigieuse et assure les créations françaises ou roumaines de compositions, entre autres, de Gabriel Fauré, Guy Ropartz et Maurice Ravel.
Son activité de pédagogue prend aussi une importance croissante. Yehudi Menuhin a toujours affirmé devoir l'épanouissement humaniste de son génie de violoniste à sa rencontre déterminante avec Georges Enesco : « Ce qu'il m'a transmis, par son exemple, et non par ses paroles, ce fut l'aptitude de transformer la note en un message vital, de donner une forme, un sens à la phrase, d'insuffler vie à la musique »[7]. Christian Ferras, Ivry Gitlis, Arthur Grumiaux, Michel Schwalbé, Serge Blanc ont également compté parmi ses élèves. Et tandis que le quatuor Amadeus n'a jamais caché sa dette à son égard, son filleul le pianiste Dinu Lipatti le considérait comme son père spirituel. À Paris, ses « classes de maître » le mènent à l'Institut instrumental d'Yvonne Astruc, à l'Académie internationale de Fontainebleau et à l'École normale de musique. Enesco considérait les Sonates et partitas pour violon seul de Bach comme « l'Himalaya des violonistes ». Une version de la partition annotée[8] de cette œuvre de Bach rassemble l'ensemble de ses indications, sonorités, phrasés, tempo, musicalité, doigtés, expressions.
La Seconde Guerre mondiale voit le retour d'Enesco dans son pays natal (qui l'avait élu membre de l'Académie roumaine en 1932) à Bucarest, ou encore dans la villa nichée au cœur des Carpates qu'il s'était fait construire au milieu des années 1920, à Sinaia. Il s'immerge dans la vie musicale de la capitale roumaine, ardent défenseur de la musique contemporaine du pays : à côté des classiques et des romantiques, il interprète des compositions de Constantin Silvestri, Mihail Jora, Marțian Negrea, Sabin Drăgoi, etc. Il compose alors un triptyque incandescent de musique de chambre : les Impressions d'enfance pour violon et piano (1940), un Quintette pour piano et cordes (1940) et son second Quatuor avec piano (1944).
La paix revenue, Enesco se produit comme chef ou violoniste à Moscou avec David Oïstrakh et Emil Gilels, à Bucarest avec Yehudi Menuhin ou au piano au côté de Ernst Wallfisch (en). L'instauration du régime communiste le conduit à s'exiler définitivement. Réfugié à Paris et bien qu'en butte à des difficultés tant financières que de santé, il reste toujours très actif sans se départir ni d'humour, ni d'éloquence, ni d'humilité. Il apparaît au violon en compagnie d'Alfred Cortot pour le bicentenaire de la mort de Bach comme à la baguette avec Monique Haas. Tandis qu'il enseigne un peu partout en Europe (Sienne, Brighton, Bryanstone…) et même aux États-Unis (à l'université d'Illinois et Harvard University Graduate School , et dirige entre autres l'orchestre de la BBC, il achève le poème symphonique Vox Maris, son Deuxième quatuor à cordes (1951) à l'atmosphère épurée et, avec l'aide de son compatriote Marcel Mihalovici, en 1954, sa testamentaire Symphonie de chambre pour douze instruments solistes. Enesco meurt à Paris, veillé notamment par la reine de Belgique, dans la nuit du 3 au 4 mai 1955 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise[9].
Le langage musical d'Enesco, foncièrement original, est inspiré avant tout par le folklore réinventé tantôt nostalgique (« doïnas »), tantôt dansant (« horas »), de son pays natal, mais les traditions françaises (Debussy, Fauré) et germaniques (Brahms, Strauss) y affleurent parfois aussi. Libre et puissant, au geste lyrique ample, d'une modernité à la fois discrète et exigeante, il constitue un trait d'union musical entre l'Orient et l'Occident de l'Europe. L'œuvre musicale d'Enesco est ainsi à comparer, entre autres, à celles de ses frères de l'Est que furent Bartók, Kodály, Janáček, Szymanowski ou Chostakovitch[10].
Sa démarche artistique s'incarne bien sûr dans sa musique, « sa vérité », mais Georges Enesco s'est aussi exprimé avec clarté en paroles. Une citation de ses Souvenirs peut ainsi l'éclairer : « La perfection, qui passionne tant de gens, ne m'intéresse pas. Ce qui importe, en art, c'est de vibrer soi-même et de faire vibrer les autres »[11]. Bien que le compositeur n'ait laissé officiellement que trente-trois numéros d'opus, il existe plusieurs centaines d'entrées à son catalogue complet incluant ses esquisses. Enesco a touché à tous les genres : piano seul, musique de chambre (un domaine de prédilection), symphonies, mélodies (en particulier dans sa jeunesse) et opéra avec son Œdipe tout entier marqué par un profond humanisme et salué comme un chef-d'œuvre dès sa création en 1936 à l'Opéra Garnier.
Il faut donc ajouter au catalogue établi du vivant du musicien[12] de multiples compositions sans opus, achevées ou non (ainsi que des transcriptions et arrangements) ; les manuscrits sont conservés, pour la plupart, au musée national Georges-Enesco.
Enesco a ainsi composé des pièces « de concours » ou « de déchiffrage » pour le Conservatoire de Paris ou d'autres destinataires qui mettent en valeur chaque instrumentiste (flûte, trompette, harpe, violon, alto, violoncelle, etc.). Parmi ses œuvres posthumes, on relève un Trio pour cordes et piano contemporain de celui de Maurice Ravel, un Caprice roumain pour violon et orchestre complété par Cornel Țăranu (ro), et surtout, outre le poème symphonique Isis (1923), ses ultimes Quatrième Symphonie (1934) et Cinquième Symphonie (1941) sur des vers du poète roumain Mihai Eminescu (à l'orchestration achevée par le compositeur Pascal Bentoiu à partir d'esquisses originales complètes).
Une discographie de plus en plus abondante permet désormais d'accéder, à l'exception de rares œuvres posthumes ou sans numéro d'opus, à l'essentiel de l'œuvre musicale, qui est disponible aux éditions Enoch et Salabert (Paris), ainsi qu'aux Éditions musicales (Bucarest).
Note : Cette liste se limite, concernant les compositions sans numéros d'opus, à mentionner celles qui ont fait l'objet d'une publication sur papier, d'une création en concert ou d'un enregistrement sur disque.
Depuis décembre 2021, une place est nommée en son honneur dans le 9e arrondissement de Paris. Il existe aussi une rue à Créteil (Val-de-Marne) à son nom ; ainsi, depuis 2013, qu'un Concours de musique vocale soutenu par l'Ambassade de Roumanie.
En Roumanie, de nombreuses institutions musicales portent son nom : Concours international George-Enescu, Orchestre philharmonique de Bucarest George-Enescu, Festival International George-Enescu de Bucarest, etc.
Également en Roumanie, une place est nommée en son honneur dans le secteur 1 de Bucarest, en face de l'Athénée roumain.
Enfin l'astéroïde (9493) Enescu lui rend également hommage[13].
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