Documents pour «Art»

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Affiche du document Mustang, le royaume des peintres paysans

Mustang, le royaume des peintres paysans

Corinne Glowacki

52min04

  • Documentaire
Le royaume du Mustang est un décor à couper le souffle : Des canyons rouges et des cités troglodytiques en plein désert d'altitude, avec en toile de fond les sommets du Toit du Monde. Depuis un millénaire, dans une palette de couleurs riches, et de lumières extraordinaires, vit un peuple de paysans-commerçants. Ils se partagent entre la culture de leurs terres et les allers-retours entre montagnes et villes indiennes où ils commercent en hiver. Longtemps interdit aux étrangers en raison de la proximité du Tibet chinois, les trésors de ce royaume ne furent découverts qu'il y a dix ans.  Luigi Fieni, peintre italien d'art sacré de grande renommée est alors chargé de restaurer les peintures des temples de la capitale. Il y rencontre des hommes et des femmes d'exception, incroyablement libres de leurs mouvements, vivant au gré des saisons et s'adaptant de façon remarquable aux changements de leur société. Devant l'ampleur de la tâche, il a l'idée de se faire aider par eux. De simples fermiers, il en fait des artistes. Paysans le matin, peintres d'art sacré la journée, ils découvrent un autre monde et peu à peu se réapproprient la culture de leurs ancêtres. Une idée folle qui se révèle être la plus belle aventure de Luigi mais surtout celle d'une quarantaine d'hommes et de femmes Mustangis. C'est de cette expérience humaine unique dont nous témoignerons, à travers le rythme des saisons pendant lesquelles le Mustang change de visage et ces peintres paysans eux, changent de vie.
Forfait
Affiche du document Interpréter l'art : entre voir et savoirs

Interpréter l'art : entre voir et savoirs

Daniel ARASSE

1h21min10

  • Généralités
Pour deux raisons au moins, la présence de l'histoire de l'art dans un cycle consacré aux renouvellements de l'observation dans les sciences a de quoi surprendre. La première tient au statut scientifique de l'histoire de l'art : même si elle veut souvent se donner l'aspect d'une discipline scientifique en reprenant les protocoles d'énoncé des sciences dites exactes, l'histoire de l'art n'est pas la science de l'art (traduction imparfaite de l'allemand Kunstwissenschaft) et, si on doit la compter au nombre des sciences humaines (ce que ne fait pas Lévi-Strauss), elle est la science des comportements artistiques humains , une science des pratiques artistiques dont les critères de scientificité sont loin d'être établis. Par ailleurs, le terme d'observation n'est jamais employé par les historiens de l'art pour qualifier leur relation avec les oeuvres : ils parlent d'étude, d'analyse, ils regardent les oeuvres plus qu'ils ne les observent, et la relation du regardant à l'oeuvre est traditionnellement considérée comme une relation de contemplation - et non d'observation. Parler d'observation de l'oeuvre d'art par son historien revient donc à opérer un glissement sémantique significatif. Malgré les réserves qu'il ne manquerait pas de susciter chez les spécialises attachés à préserver l'aura de l'oeuvre d'art, ce glissement est légitime : il enregistre et met en lumière une transformation effective de notre relation de regard avec les oeuvres d'art. L'historien se doit d'en être conscient et le spectateur non professionnel la subit à son insu.
Cette transformation est liée au renouvellement des conditions de perception des oeuvres d'art : mise au point de techniques et de dispositifs spécifiques pour l'étude scientifique des oeuvres comme objets matériels ; conditions dans lesquelles les oeuvres sont présentées au regard - exposition muséale et reproduction technique sous forme, entre autres, photographique, radiographie, photographie à l'infrarouge ou l'ultraviolet, microprélèvement de pigments, etc., ces dispositifs et instruments techniques apportent à l'historien, depuis de nombreuses décennies, des informations parfois décisives sur l'histoire matérielle des oeuvres, sur leur authenticité ou leur genèse, dissimulée dans l'oeuvre finale.
On abordera rapidement cet aspect du renouvellement de l'observation de l'art pour s'attarder davantage sur les transformations que connaît la perception normale des oeuvres du fait des conditions de présentation qui sont désormais les leurs. Après avoir évoqué le caractère anachronique de ces conditions de présentation par rapport aux modes initiaux, historiques, de réception des oeuvres, après avoir aussi rappelé comment l'historien se doit de percevoir cet anachronisme pour éviter les effets pervers, on insistera, à l'aide de plusieurs exemples, sur les nouvelles problématiques proprement historiques, que ce même anachronisme suscite en confrontant le voir renouvelé de l'historien à ses savoirs établis. Conditions muséales d'exposition et reproduction photographique permettent en particulier d'observer les oeuvres de la distance à laquelle elles ont été réalisées et de percevoir des éléments qui n'ont pas été peints pour être vus, peints pour ne pas être vus.
Parmi les enjeux scientifiques de ce renouvellement de l'observation, on insistera en particulier sur la mise au point de nouveaux modèles théoriques permettant de constituer une microhistoire de l'art - dont un des principes pourrait être, précisément, la confrontation dialectique du voir et des savoirs. Tout en suggérant l'existence de modes de diffusion et de connaissance des images dont on ne peut trouver trace ailleurs, cette microhistoire ouvrirait, entre autres, la possibilité d'une histoire de la relation intime de l'artiste à son travail et de ses modes d'expression dans l'oeuvre, relation au travers de laquelle se préfigure et se configure le sujet classique.
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Affiche du document Chimie et art

Chimie et art

Jean-Pierre MOHEN

1h23min57

  • Chimie, Cristallographie, Mineralogie
  • Généralités
C'est Gaston Bachelard qui, après Pasteur, attira l'attention sur les transactions et les créations matérielles dans la science et la chimie. Il rappelle que ce domaine dépasse, par sa richesse, la mémoire et l'imagination de tout homme. En réalité depuis qu'ils fabriquent des pierres taillées et des épieux appointés, depuis qu'ils utilisent le feu, depuis qu'ils tannent des peaux, qu'ils enduisent de couleurs leurs corps ou les parois des cavernes les Hommes sont plongés dans le monde de la chimie par l'intermédiaire de tous ces matériaux qu'ils expérimentent concrètement mais dont ils ne connaissent absolument pas la théorie.
Les métallurgistes, les verriers, les fabricants de couleurs ont sans doute compris quelques processus de la transformation des matériaux mais il semble que leur savoir soit resté empirique. Nous avons à faire à un énorme matériel, d'énormes vestiges que les Hommes ont produits d'une manière synthétique, ingénieuse, mais ils n'en savaient pas la théorie. Ils avaient un sentiment d'empirisme, ils réussissaient, et parfois d'une manière géniale, ces objets que l'on retrouve dans les tombes et les habitats. Tous ces objets, nous en avons la charge, des témoins, des références qu'il faut comprendre et essayer de conserver.
Tout a commencé lorsque Roentgen, il y a environ un siècle, a inventé les rayons X. En inventant les rayons X, il inventait l'invisible, il permettait de voir quantités de choses que nous ne pouvions percevoir avec nos yeux. Cet invisible va être source de quantité de travaux que ce soit en médecine, en physique et dans le monde du patrimoine. Une science, la science des matériaux, l'art dans le sens de ce qu'a fabriqué l'Homme, y a trouvé un outils précieux.
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Affiche du document L'histoire de l'art au tournant

L'histoire de l'art au tournant

Hans BELTING

1h12min20

  • Généralités
"L'histoire de l'art en tant que discipline entra dans sa phase active de science humaine à peu près au moment où furent fondés les musées. Elle adopta d'emblée elle-même une orientation muséale, ce qui s'explique facilement par le fait que son sujet était constitué des oeuvres anciennes qui étaient présentées dans les musées. Pour être en mesure de classer ces oeuvres, il fallait disposer des noms exacts et de données historiques adéquates. La simple étiquette qu'on apposait à un tableau exposé dans le musée exigeait des informations sur le maître qui en était l'auteur, ainsi que sur la place occupée dans la production artistique d'ensemble par une oeuvre qu'on pouvait rencontrer dans le musée.
Toutefois, de simples dates ne nous apprennent pas grand chose lorsqu'on ne les replace pas dans un développement personnel ou général, dont elles tirent tout leur sens. De même, les biographies d'artistes ne prirent sens qu'à partir du moment où on fut en mesure de les intégrer à une histoire générale, par exemple à l'histoire de l'"école" à laquelle appartenait tel artiste. Dans le cas des collections du Louvre, l'"école française" joua bien entendu un rôle essentiel. Lorsqu'on pensait en termes de catégories nationales, les "écoles" faisaient office pour l'art de concepts généraux.
Cependant, leur rayonnement ne coïncidait pas avec les frontières des nations modernes. Sans quoi il n'aurait pu exister d'école vénitienne ou florentine, lesquelles nous indiquent justement qu'à cette époque l'Italie n'en était encore qu'à ses premiers pas de nation. Les premiers catalogues du Louvre s'efforcent de s'éloigner encore un peu plus de l'artiste et de l'école, pour représenter la marche des arts à travers le temps sous la forme d'un événement universel. Le "progrès" régi par des lois devenait par là le moteur d'une "histoire de l'art" qui était pourtant parvenue, dans l'Antiquité comme pendant la Renaissance, à un achèvement dont le classicisme tendait précisément à remettre en question le progrès. Ainsi s'opposèrent d'emblée deux paradigmes, dont la contradiction se révéla difficile à résoudre."
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