Catalogue - page 1

Affiche du document La propriété de son corps et la prostitution

La propriété de son corps et la prostitution

Stéphanie HENNETTE-VAUCHEZ

1h19min08

  • Droit
Intervention de Marcela Iacub On aurait pu croire qu'avec la révolution sexuelle tous les stigmates frappant la sexualité multiple et hors mariage des femmes disparaissant, la prostituée aurait connu la même promotion morale que la « fille mère », que son activité serait reconnue comme un véritable métier, ni plus honorable ni plus infamant que celui de postière ou d'écrivain. N'est ce pas une conséquence logique du principe selon lequel en matière sexuelle c'est le consentement qui départage les actes admis des actes réprouvés ? Et la prostitution n'est elle pas une activité sexuelle où le consentement éclairé s'exerce à son état le plus pur ? Si éclairé qu'on négocie les tarifs, qu'on choisit ses clients, qu'on fixe d'avance ce qu'on fera ensemble, toutes choses que les gens éperdus de passion amoureuse ne sauraient faire. Pourtant rien de cela n'arriva en France, tout comme dans bien d'autres pays occidentaux. Au contraire, la société française condamne de nos jours la prostitution plus que jamais en faisant appel à des arguments anciens et modernes. Les ligues de vertu considèrent les prostituées comme des dégénérées qui affichent leur commerce devant des passants innocents et pudiques et les courants féministes majoritaires comme des victimes de la misogynie, de la domination masculine, de la mondialisation et du capitalisme. Je vais examiner ce deuxième groupe d'arguments afin de montrer leur faiblesse et leur incohérence tout en essayant de comprendre le type de morale sexuelle implicite qu'ils véhiculent. Le pari de cet exercice étant que l'analyse des arguments avancés à l'encontre de cette question marginale de la prostitution nous aidera à dégager les véritables principes moraux qui structurent aujourd'hui les comportements sexuels. Intervention de Stéphanie Hennette Vauchez non disponoble pour le moment
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Affiche du document L'évolution du droit du travail (création et destruction d'emplois) et les marchés du travail

L'évolution du droit du travail (création et destruction d'emplois) et les marchés du travail

Bernard BRUNHES

1h12min13

  • Économie
  • Droit
Les grands changements des débuts du XXIe siècle :
- Le travail n'est plus un face-à-face entre un homme et une machine, mais un tête-à-tête entre deux personnes.
- La nouvelle économie ouvre la voie aux manipulateurs de symboles, hommes et femmes de chiffres et de lettres, habitués des nouvelles techniques de l'information et de l'international. - Les services aux personnes sont le principal des nouveaux pourvoyeurs d'emploi.
- La disparition du taylorisme fait de chaque employé une personne responsable de ses objectifs. - L'entreprise fonctionne en réseaux. La plupart des métiers sont faits de relations humaines et de communication.
- La qualification ne suffit plus : il faut la compétence, une notion moins confortable, moins permanente, plus floue.
- La baisse séculaire du temps de travail change la place du travail dans l'organisation de la vie : le temps de la vie et le temps de la ville prennent de l'importance.
- Temps et rythme de travail sont de moins en moins collectifs, de plus en plus diversifiés. - La vie professionnelle des jeunes sera faite de nombreux changements : technique, métier, entreprise. Il faudra s'adapter en permanence.
- On ne peut plus considérer la retraite à 55 ou 60 ans comme l'âge des loisirs : il faut inventer le travail des plus âgés.
- Les parcours professionnels en dents de scie se substituent aux carrières régulières des Trente glorieuses. Ce changement est porteur d'angoisse et d'inégalités.
- Dans l'économie mondialisée et basée sur la connaissance, il reste à préserver et à réinventer l'identité européenne, faite de culture et de solidarité.
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Affiche du document L'évolution du droit du travail - François GAUDU

L'évolution du droit du travail - François GAUDU

François GAUDU

1h19min02

  • Droit
"L' évolution du droit du travail est devenue très difficile à présenter à partir de la seule analyse du droit national. Les interactions entre pays sont en effet devenues très fortes. Parmi les systèmes de droit du travail, trois catégories peuvent très sommairement être distinguées :À un pôle, se trouvent les systèmes anglais et américain. La loi comporte peu de règles, et l'essentiel de la protection dont les salariés peuvent bénéficier vient de la négociation collective. À l'autre pôle se trouvent certains pays latins, au premier rang desquels la France. Jusqu'à une époque récente, l'essentiel des avantages dont bénéficient les salariés trouve sa source dans la loi. Entre ces deux pôles se trouve un ensemble de pays à systèmes mixtes : l'Allemagne, les pays d'Europe du Nord, l'Italie dans une certaine mesure. Ces pays combinent législation protectrice et développement des procédés de négociation collective. Les pays à "" système mixte "" sont sans doute ceux dont le droit du travail a le mieux résisté à un quart de siècle de crise, de mutation économique et d'innovation technologique. Dans les pays anglo-saxons, l'affaiblissement des syndicats dégrade de façon très directe la situation juridique des salariés : ainsi, même en période de forte croissance et de faible taux de chômage, la catégorie des "" working poors "" ne parvient pas à disparaître. Il n'en est pas moins vrai que le droit français ne parvient plus en réalité à régir l'ensemble des comportements. L'inapplication du droit est sans doute moins forte dans les pays d'Europe du Nord. Dans cette perspective, il est possible d'envisager l'évolution du droit du travail sous deux angles. Les facteurs de remise en question du droit hérités des années 1960 sont communs aux pays développés, mais la situation atypique de la France nuance le tableau. Il est en effet très difficile de rééquilibrer le rapport entre loi et négociation collective si le ressort de la négociation collective fait défaut. L'avenir du contrôle social est en revanche moins nettement dessiné : la situation française est-elle le précurseur d'un effondrement programmé du pouvoir syndical ? Ou bien, les pays d'Europe du Nord parviendront-ils à sauver leurs systèmes en obtenant leur généralisation en Europe ? "
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Affiche du document Pouvoirs sur la vie, pouvoirs sur la mort

Pouvoirs sur la vie, pouvoirs sur la mort

Marie Angèle HERMITTE

1h11min55

  • Éthique (philosophie morale)
  • Droit
  • Sciences médicales. Médecine
Féconder in vitro un ovocyte rend l'embryon humain disponible non seulement pour ses parents, mais aussi pour les médecins, les scientifiques, voire les industriels. Les techniques de réanimation permettent de conserver vivants les organes et les cellules d'une personne dont la mort encéphalique a été constatée. Le génie génétique permet de reprogrammer les génomes des microorganismes, des végétaux, des animaux et des êtres humains. Que faire de ces pouvoirs techniques ?
C'est ici que le droit peut intervenir pour permettre d'exercer des choix politiques. Comment redonner une autonomie de choix au gouvernement, au Parlement, comment faire intervenir les citoyens eux-mêmes ? Très en amont, au niveau de la recherche ? Plus en aval au niveau de l'utilisation des outils fournis par les chercheurs ? Quelles valeurs protéger -la sécurité sanitaire et environnementale ou également le type de société, d'agriculture, d'industrie que telle ou telle technique va impliquer ? Faut-il inventer de nouveaux modes de réflexion et de débat, telle la conférence des citoyens sur l'utilisation des organismes génétiquement modifiés dans l'alimentation ?
Le droit est un outil modeste qui permet davantage de fixer des procédures que de donner des solutions. Mais la mise en oeuvre progressive de ses principes généraux implique le débat, qu'il s'agisse du débat politique dans les lieux institués à cet effet, ou du principe du contradictoire qui fait de chaque procès un mécanisme d'apprentissage de la confrontation.
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Affiche du document Les fonctions rituelles de la justice

Les fonctions rituelles de la justice

Antoine GARAPON

1h10min11

  • Droit
Conférence du 20 février 2000 par Antoine Garapon. Les formes rituelles de la justice ont-elles un avenir ? Ne sont-elles pas que le vestige de l'enfance du droit ? Ce n'est pas ce que semble indiquer les trois tendances actuelles. Les formes du procès ordinaire sont délaissées au profit des modes alternatifs de règlement des conflits comme la médiation ou la conciliation qui ne sont pas sans sécréter leurs propres formes symboliques. Celles-ci ne s'apparentent plus au rituel mais à la cérémonie dans le sens où elles ne prennent plus en charge la reproduction de l'ordre du monde. Mais, dans le même temps, on voit réapparaître une demande sociale forte pour mettre en scène de "grands procès " lors de catastrophes collectives (comme celle du sang contaminé). C'est moins la faute qui y est mise en scène pour y être réprouvée qu'une responsabilité objective. Ces procès prennent en charge la part tragique de la condition humaine mais en en chassant toute transcendance. Notre époque a vu, enfin, cinquante ans après le procès de Nüremberg, revivre l'idée d'une justice internationale pour témoigner sa réprobation du crime contre l'humanité ? La scène de la justice anticipe une communauté politique et morale entre les nations, qui peut-être n'existe pas encore. N'assiste-t-on pas ainsi à la naissance d'un "théologico-juridique", tant au niveau intime qu'au niveau interne ou international, qui aurait en charge d'administrer la transcendance d'un monde commun dans notre ère individualiste ?
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Affiche du document Femmes et droit en Islam - Sana Ben Achour

Femmes et droit en Islam - Sana Ben Achour

Sana BEN ACHOUR

1h17min00

  • Autres religions et religion comparée
  • Sociologie et anthropologie
  • Droit
Le propos est de montrer comment, aujourd’hui, dans les pays de culture musulmane, notamment dans les pays du Maghreb, se réarticule, se construit et se noue autour de la réforme du statut personnel ou de la famille, un système de normativité où droit et religion, tradition et modernité, droits universels et spécificités culturelles et identitaires, sont en «équilibre transactionnel » (pour reprendre une formule chère à Jacques Berque). Il est donc important de retracer la genèse des codes de la famille et du statut personnel pour dégager le sens de l’évolution et comprendre les enjeux du présent, mais aussi de présenter leurs dispositifs pour comprendre en quels termes se pose la question du statut des femmes au sein de l’institution familiale.
Cette approche par la norme resterait insuffisante si l’on ne portait pas le regard sur les acteurs (les législateurs, les juges, les associations de la société civile) et sur leurs stratégies dans la mise en jeu et la mobilisation des deux « vérités légales » religieuses et profanes des codes de la famille et du statut personnel.
Comment se réalise l’entrelacement des contraires entre normativité islamique et étatisme sécularisant ? Par quels processus pratiques et symboliques les normes sur les femmes accèdent-elles au statut de « légalité légitime »? Qu’est-ce qui est mis en œuvre, quel référentiel et pour lui faire produire quels effets ?
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Affiche du document Propriété intellectuelle et nouvelle technologie

Propriété intellectuelle et nouvelle technologie

Michel VIVANT

1h24min37

  • Sociologie et anthropologie
  • Droit
Avec les " nouvelles technologies " qui sont les technologies de l'information et de la communication, de l'informatique et de l'Internet, le droit de la propriété intellectuelle se voit confronté à un objet nouveau pour lui : l'information, ou, à tout le moins, pour lequel il est mal préparé, quand l'information surgit, brute, comme valeur à appréhender. Cela touche bien des branches de la discipline. Qu'on songe à la question de la brevetabilité des séquences génétiques (qui sont une forme d'information codée). Mais c'est le droit d'auteur et les droits apparentés qui sont les premiers concernés. Avec le surgissement de " biens informationnels ", c'est une autre conception de ces droits qui pointe. Les logiciels, les bases de données ou les liens hypertextes ont peu à voir avec les oeuvres traditionnelles et ont nécessairement un fort effet déstabilisateur à l'égard d'un droit qui n'a pas été conçu pour eux. Le triomphe de la logique marchande est patent et va de pair, via notamment l'Internet, avec le spectre de la mondialisation. On ne saurait donc s'étonner que toutes sortes d'antagonismes s'exacerbent et qu'on assiste dans le même temps à une montée en force de la propriété intellectuelle et d'une contestation de celle-ci. Au final, il paraît bien difficile de faire l'économie d'une interrogation sur le nouveau paradigme qu'il faudrait élaborer pour un droit nouveau adapté à des réalités nouvelles.
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Affiche du document Perspectives sur les institutions européennes : Quel avenir pour l'Europe ?

Perspectives sur les institutions européennes : Quel avenir pour l'Europe ?

Daniel Cohn-Bendit

1h41min39

  • Science politique
  • Droit
En un certain sens, la construction européenne a débuté, entre autres, suite à une première prise de conscience et une reconnaissance des limites de l'état-nation tel qu'il avait été conçu jusque-là. Face à la réalité d'un continent fracturé et affaibli, l'Europe était la seule réponse qui permettait d'aller de l'avant. On pourrait presque dire que le processus d'intégration européenne -d'abord économique- qui visait à garantir la paix a été "pathologiquement extorqué". La logique utilitariste peut également fonctionner pour expliquer la nécessité d'une Europe forte face au processus de globalisation de l'économie, d'une Union européenne capable de peser notamment dans les négociations de l'OMC. Pourtant, quand nous admettons que nous avons besoin de l'Europe, nous présupposons également des raisons qui ne relèvent pas purement et simplement de la logique de l'intérêt bien compris. Quand on parle d'Europe, on parle aussi d'un système de valeurs, d'un projet conscient et voulu qui oriente la re-définition de soi. Les Européens ont opté pour une Europe fondée sur un projet anti-totalitaire qui tende toujours plus vers l'universalisme. Ils se reconnaissent dans les idées de démocratie sociale, de société solidaire, de commerce éthique, de responsabilité face à l'avenir, de droits inaliénables des citoyens, d'une souveraineté éthique par-delà le particularisme des états-nations... Nous sommes actuellement dans une phase cruciale pour l'avenir des citoyennes et citoyens de l'Europe. Un pas décisif vers la construction européenne doit être fait si nous ne voulons pas que le système implose. Et il serait illusoire de croire que de ce big-bang renaîtrait une constellation de Nations laissées intactes ou que le statu quo serait viable malgré l'élargissement. Il faut une réforme radicale de nos institutions et de leur rôle, il faut instaurer un véritable gouvernement européen affranchi de la tutelle cacophonique des intérêts nationaux, il faut... Il va falloir opter pour une Constitution européenne dont le projet pourrait être réalisé avant l'élargissement. L'Europe renforcée munie d'une constitution digne de ce nom est encore une fois la seule manière de répondre aux faits et à nos idéaux.
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